Le farniente à Goa, Varkala et Kovalam

En Inde, je me suis fixé un objectif: visiter toutes les plages du sud ou presque. Je suis donc allée à l’emblématique et très connue Goa puis plus au sud les plages qui « montent » dans le Kerala: Varkala et Kovalam.

Voici mes impressions de ces 3 plages, leurs avantages, leurs inconvénients, leurs différences.

Goa = Goa est une région gigantesque donc je jous recommande la plage d’Anjuna. Une plage où l’on peut nager, pas de vagues, eau très chaude mais beaucoup de bouses de vaches. Les transats sont donc de rigueur! Et il y a de nombreux restaurants sur la plage ce qui est très agréable pour diner le soir, avant de rentrer dans notre chambre qui elle aussi était sur la plage 🙂  Il y a également decharmantes petites églises catholiques, vestiges de la colonisation portuguaise qui valent le détour. Et surtout un marché du mercredi extraordinaire pour du bon shopping pas cher !

Varkala = Une plage plus rustique, un village perché sur de belles falaises mais des vagues très puissantes. Impossible de nager. Mais un petit coin de paradis très calme où l’on fait du yoga tous les matins, des massages pas chers et surtout on y mange de somptueux poissons grillés pour moins de 3 euros avec frites et salade. Ah, j’oubliais et des mojitos à 1€.

Kovalam = La plage qui monte, qui monte. Elle est considérée comme la seconde Goa du sud mais pour moi, elle n’y ressemble en rien. La plage est très petite, très touristique donc extrêmement chère. Trop chère. Et 0 vaches, ce qui par contre est un plus! Peu de yoga, peu de massages, beaucoup d’attrape-touristes. Elle est enclavée entre 2 baies, l’une d’entre elles avec un beau phare.  Elle a beaucoup de charme, c’est vrai.

Vavavoum with the girls in Mumbai!

Enfin, les filles sont arrivées ! Rkeya et Ophélie sont venues me rejoindre pour 2 semaines dans le sud de l’Inde !  Et notre périple débute par Mumbai.

Un grand merci à Sandy qui nous a donné le contact de ses amis sur place. Tu es la meilleure…

Nous avons visité la porte de l’Inde qui était une attraction des plus fatigantes. Impossible de se promener sur la place sans être assaillies par des hordes de vendeurs en tous genres, des hommes de foi qui souhaitaient nous bénir en échange d’une donation et des touristes locaux qui se ruaient sur nous pour se faire prendre en photo à côté de nous. Cela devenait tellement étouffant, que nous devions demander aux gens de bien vouloir nous « excuser » pendant 2 minutes afin de prendre nos propres photos devant la porte.

Ensuite pour nous reposer un peu… Nous sommes allées boire un jus de fruits frais dans l’hôtel le plus emblématique de Mumbai, le Taj Palace. Pendant un instant nous nous sommes prises pour des princesses dans le Palais d’un Maharaja !

Mais je dois avouer que la principale attraction de Mumbai fut notre sortie dans une boite huppée, se faire jolies et ENFIN, ENFIN mettre des talons 🙂 7 mois déjà sans talons. Mes 12 centimètres me manquaient tellement ainsi que mon camembert (au fait, merci pour ça aussi Ophée).

ABC : Annapurna Base Camp Trekking – 12 jours. Fait!

12 jours de trekking ! Un challenge physique et mental pour lequel je m’étais préparée depuis le début de mon tour du monde. Et au final, ça c’est avéré plus comme une aventure humaine que comme un challenge physique.

Effectivement, nous marchions 6 heures en moyenne par jour, les levés étaient vers 7 heures du matin, voir plus tôt pour assister au levé du soleil mais j’ai vécu pire au niveau difficulté physique.

Notre itinéraire parcourait des rizières, des forets, des descentes et montées abruptes, des rivières que nous devions traverser par des ponts de fortunes. Heureusement, nous ne portions que nos petits sacs à dos et les porteurs se chargeaient des grands, comme c’était uniquement des femmes, nous devions respecter un poids maximal de 12 kilos.

Au départ et sur la fin de ce trekking, nous croisions également tous types d’animaux : ânes, chevaux, brebis, vaches et buffles qui allaient se nourrir aux prés ou transporter des denrées aux villages.

Globalement, ce trekking était magique. J’ai eu l’occasion de pouvoir admirer de nombreux  levés et couchés du soleil  au cours de mon voyage, cependant les dégradés de rose sur les Annapurna sont d’une beauté rare et époustouflante, notamment ceux sur les montagnes enneigées à Poon Hill.

Et le fameux ABC : Annapurna Base Camp, l’objectif de ce trekking ! Je vous laisse découvrir ce lieu magique qui valait chaque enjambée réalisée pendant ces 12 jours. Ce fut définitivement un pays qui m’aura marqué de part la beauté des montagnes et la rencontre de mes amies de trekking.



Vivre dans les Annapurnas…

Lors de ce trekking, quelqu’un m’a dit que chaque personne prenait des photos différentes. Certains ne prennent que des paysages, d’autres les membres du groupe ou encore  des photos de personnes que l’on croise. Je fais plutôt partie de cette dernière catégorie, se sont les gens qui m’émeuvent, leurs visages, leurs rires, des yeux qui pétillent ou des rides marquées.

Tout ceci me touche, je m’imagine leur vie. Comment est-ce de vivre dans les montagnes du Népal, d’y être né, de ne rien connaître d’autre. Les conditions sont plutôt précaires, les jeunes quittent les villages assez tôt, il n’y a aucune sorte d’emploi. Nous n’y croisons donc que des vieillards et des enfants. Ils sont si gentils avec les touristes, si souriants et acceptent tous spontanément d’être pris en photo (je leur demande toujours l’autorisation avant bien sûr!).

Il n’y a pas de routes non plus, donc aucune possibilité de circuler avec un véhicule ou une moto. Les ânes vont livrer certains villages mais lorsque l’altitude est trop haute et les chemins trop serrés, il n’y a que les hommes qui peuvent passer.  Je croise certains jeunes qui marchent, je leur demande où ils vont. Ils se dirigent vers Pokhara, la ville la plus proche, ils me disent être presque arrivés : plus que 2 jours de marche…

Voici ces gens…

Les femmes & Le Népal : une jolie histoire d’amitié !

Le Népal, je n’avais absolument rien préparé pour visiter ce pays… Mais ma rencontre avec Harriet, une anglaise de mon groupe au Tibet, a changé la donne.

En effet, je savais que je voulais faire mon trekking du camp de base des Annapurna de 12 jours mais rien n’était réservé. On m’avait donné le contact d’un guide cependant je n’avais clairement pas envie de passer ces 12 jours seule. Du coup, j’ai décidé de me greffer au groupe d’Harriet qui une fois de plus était déjà constitué depuis 6 mois.

Puis elle me dit c’est un groupe uniquement constitué de femmes, de 10 femmes…

Uniquement des femmes ???!!!??? Lui ais-je répondu inquiète de l’ambiance qu’il pourrait y avoir…

En fait ce trekking a été organisé par « 3 sisters adventure », une association dont une partie des bénéfices est reversée aux femmes du Népal. Elles apprennent l’anglais, le métier de guide ou de porteur, ce qui leurs permet d’être autonomes financièrement dans un pays encore très rétrograde.

Du coup, malgré mes réticences, je me lance, pour la bonne cause. Et, ce fut une de mes meilleures décisions. Nous étions un groupe de 11 trekkeuses, 3 guides et 11 porteurs (euses).

Cette ambiance féminine était magique… Pas de compétition pour arriver la première, une marche ponctuée d’entraides constantes, des fous rires journaliers le soir en jouant aux cartes : des parties de « spoons » et de « shit head » à se rouler de rire par terre, l’apprentissage des cultures de chacune.

Un groupe exceptionnel de femmes venant des 4 coins de la planète (Etats-Unis, Inde, Angleterre, Australie), de tous âges (de 28 à 56 ans) avec  2 points communs : une grandeur d’âme et un défi à surmonter !